Basket Ball Dans La Peau – Depuis quand pratiques-tu le basket-ball, & dans quel club as-tu
commencé ?
Franklin – J’ai fait 17 ans de basket en jouant uniquement à Gonesse, EVLBG (entente Villiers le bel Gonesse) qui est devenu EVOB par la suite.
Basket Ball Dans La Peau – Le basket est-il ta seule passion ?
Franklin – Le basket ball c’est ma passion la plus grande, mais sinon le sport, l’activité de façon générale je kiffe. Par rapport au basket je suis très jeux vidéos de basket, je peux passer des heures à jouer, et les matchs j’essaie de regarder quand je peux mais le sommeil reste important.
Basket Ball Dans La Peau – Pratiquais-tu un autre sport hormis le basket ?
Franklin – En primaire j’ai fait de la natation en club mais sortir après 2h sous l’eau avec le nez rempli de chlore j’ai pas trop kiffé donc j’en ai fait qu’un an puis j’ai fait 2 ans de gymnastique. Au collège à l’UNSS j’ai fait 2 ans de boxe et c’est au lycée que j’ai commencé le basket.
Basket Ball Dans La Peau – Quel est ton plus haut niveau de jeu ?
Franklin – J’ai commencé en D1 avec EVLBG et suis monté jusqu’à la R2 avec EVOB ( fier d’avoir fait partie des équipes qui sont montées jusqu’à ce niveau).
Basket Ball Dans La Peau – Ton poste de jeu ?
Franklin – J’ai joué la majorité de mes années basket au poste de meneur notamment du fait de ma taille et j’ai fini mes 4 dernières années en tant qu’arrière et ailier (mes années « scoring »).
Basket Ball Dans La Peau – Est-ce que pour toi la taille d’un joueur a de l’importance ?
Franklin – De mon point de vue non, j’ai joué dans beaucoup d’effectif où j’étais le plus petit (1m70) et j’ai rencontré beaucoup d’équipes avec des joueurs de moins d’1m75 qui étaient très forts. Pour moi ça n’a jamais été un frein à partir du moment où tu réfléchis et que les coachs cherchent à travailler avec tes qualités. S’ils ne restent pas focus sur la taille ça peut être un très grand atout même.
Basket Ball Dans La Peau – Si tu étais un personnage de dessin animé, quel serait-il ?
Franklin – Une tortue ninja ou Sangohan (contre Cell) les jeunes et petits qui sont trop forts.
Basket Ball Dans La Peau – Ton film de basket préféré ?
Franklin – J’en donne 4 parce que je pourrais les voir en boucle : « Coach Carter » en mode basket moderne qui matrice bien, « Glory Road » pour l’histoire du basket puis les films à l’ancienne « He Got Game » et« Les blancs ne savent pas sauter ».
Basket Ball Dans La Peau – Quel est le mot qui te qualifie le plus ?
Dans la vie de tous les jours, et sur un Playground ?
Franklin – La résilience, on apprend toujours que ce soit dans la défaite ou dans la victoire c’est pareil pour moi.
Basket Ball Dans La Peau – Quel est ton péché mignon ?
Franklin – La bouffe de manière générale, les sucreries au sommet.
Basket Ball Dans La Peau – Quel serait pour toi le plus beau métier du monde ?
Franklin – Un métier qui impacte les gens, qui les aide à faire évoluer les personnes et soi-même. Un métier qui permet de rester en bonne santé, pour lequel tu te lèves le matin sans tirer une tête d’enterrement et bien sûr qui rémunère bien. Pour moi la survie c’est pas une vie. Je suis éducateur sportif et coach sportif et je me retrouve pas mal dans ma définition.
Basket Ball Dans La Peau – Quel est ton joueur préféré ?
Franklin – Mon joueur préféré, un petit talentueux et sur lequel j’ai pas mal copié mon jeu, Rajon Rondo, qui a été le meilleur de sa carrière à Boston.
Basket Ball Dans La Peau – Quelle est ton équipe préférée ?
Franklin – Boston !
Basket Ball Dans La Peau – Que penses-tu du fait d’entraîner des filles ?
Franklin – On entend souvent dire que « c’est difficile d’entraîner des filles ! »
J’ai commencé mon expérience d’éducateur sportif en étant coach pour les minimes filles d’EVLBG.
J’avais peu d’expérience et on était beaucoup basé sur les fondamentaux de base et elles étaient plus disciplinées que les gars, MAIIIIIS c’étaient des collégiennes et leur souci du collège elles les ramenaient pas mal au basket donc on a poussé notre pédagogie pour favoriser la bonne entente et le bon comportement sur le terrain et pendant les entraînements. Bref c’était pas si facile, surtout à l’époque où il y avait très peu de modèle de basketteuse pro et donc je pense que c’était compliqué de visualiser un profil de basketteuse et de les amener vers ce type de profil. A côté de ça le rapport à l’effort n’est pas très homogène dans les groupes féminins que j’ai pu avoir et voir et il y a je pense un rapport de force et/ou de « séduction » dans le sens plaire au coach pour le jeu selon l’âge.
Basket Ball Dans La Peau – Entre deux joueurs de même niveau…Athlétiques, adroits et techniques, qu’est-ce qui selon toi fera la différence, qu’est-ce qui va faire que l’un de ces deux joueurs percera, et pas l’autre ?
Franklin – Par rapport à ces 3 aptitudes je dirais la technique. Au haut niveau ceux qui sortent du lot c’est majoritairement les joueurs techniques, un Jordan, un Kobe, un Curry (même si très adroit) ça reste le travail technique qui prime.
Basket Ball Dans La Peau – Quel serait pour toi le cri idéal pour commencer un match de basket ?
Franklin – « Ensemble » je pense que c’est bien de le rappeler dans un sport collectif.
Basket Ball Dans La Peau – Tes meilleures années basket, l’époque qui t’a marqué le plus !
Franklin – Dernière année cadet on va en finale de coupe du Val d’Oise avec des profils de joueurs dignes d’un manga, des shooteurs de 3pts atypiques, des dribbleurs fous, des gars athlétiques, des gars multipostes , mais bon malheureusement on perd de 6pts.
Après, mes années avec Coach Charles c’est 2-3ans où je progresse de fou, techniquement, physiquement-athlétiquement, où j’ai pu jouer avec des vrais basketteurs athlètes et où j’ai énormément appris sur comment évoluer au poste de meneur et c’est là où j’ai eu un déclic offensif. Avant ça j’étais vraiment le passeur de l’équipe je regardais très peu le panier et malgré ça je restais efficace et dangereux en attaque.
Et là dernière période , mes 3 dernières années avec Coach Jules où mon QI basket a level up ++, où j’ai eu un grand rôle offensif et où on attendait que je score. J’étais aussi le mentor des plus jeunes, j’ai cette patience et cette envie de transmettre ce qui me permettait de les aider pendant leur saison et de leur faire comprendre les attentes du coach et de l’équipe.
Basket Ball Dans La Peau – Quelles sont pour toi les qualités d’un bon Coach ?
Franklin – L’observation, pour connaître son équipe, s’adapter pendant les matchs et savoir quoi faire comme entraînement ou comment réadapter son entraînement.
Compétent en pratique, malheureusement on a connu des coachs diplômés que je pourrai considérer comme compétent en théorie mais qui dans la pratique ne montraient rien. Ça passe par la formation et l’observation des matchs entre autre.
La communication, un coach qui ne cherche pas à transmettre, qui n’est pas à l’écoute et qui ne communique pas avec son groupe ne pourra pas faire son job comme il faut. Les joueurs vont sûrement pas comprendre la philosophie du coach (s’il y en a une), les joueurs entre eux vont interpréter le coaching, ça peut créer des discordes et sur le terrain tu vas avoir des joueurs qui font leur propre jeu ou qui vont être frustrés en jouant, c’est du vécu.
Basket Ball Dans La Peau – Que penses-tu de l’arbitrage ?
Franklin – J’ai rarement calculé l’arbitrage je suis quelqu’un qui essaie de beaucoup progresser et gagner par moi- même. Rarement j’ai perdu en me disant que c’était la faute de l’arbitre, je me dis toujours qu’est – ce qu’on aurait dû faire de mieux. Pendant mes 17ans de basket j’ai fait la majorité de mes 6 premières années avec des arbitres maisons donc oui au début t’es frustré puis après quand tu progresses, que t’as moins de déchet individuel et collectif là tu te dis que l’arbitre c’est pas forcément un paramètre à prendre en compte. Et pour avoir dépanné en arbitrage plusieurs fois tu te dis que faut être cool avec eux (quand ils essaient pas d’être les principaux acteurs du match par contre).
Basket Ball Dans La Peau – Dédicace à un arbitre qui arbitré l’un de tes matchs avec BRIO …
Franklin – J’en ai pas, j’ai pas trop sympathisé avec eux quand je jouais , pas d’animosité non plus. Après dans la génération des anciens j’ai José qui me reste en tête, avec moi ça a toujours été mais la relation qu’il avait avec les autres joueurs c’était drôle à analyser.
Basket Ball Dans La Peau – Dédicace à une personne …qui a marqué ou changé ta vie dans ton parcours de basketteur ? Ou une personne à qui tu aimerai simplement adresser une dédicace en souvenir du bon vieux temps.
Franklin – La plus grande dédicace c’est d’avoir joué avec mes amis d’enfance, c’était nos plus belles années. Et sinon en joueur il y en a eu tellement pour moi, dès que t’es dans une équipe c’est la famille, on part en guerre ensemble et j’ai eu la chance de combattre avec plus d’une quarantaine de bons soldats qui m’ont aidé à progresser. Et sinon en coach, Charles qui m’a fait évoluer en D-T 2.0 physiquement puis Jules en D-T 3.0 niveau QI basket et j’ai mixé pas mal de leur principe sur ma façon de coacher quand je fais des stages de basket pour la mairie où je travaille.
Basket Ball Dans La Peau – Des tas de gens rêvent de jouer aux Etats Unis, et toi ,en as-tu rêvé ?
Franklin – Ouais j’en ai rêvé, j’ai été matrixé par l’ascension d’AND1 et la NBA des années 2000 avec Kobe, Paul Pierce, Iverson, Vince Carter etc niveau basket , puis culturellement entre le hip hop, les films et la famille que j’ai là-bas ça m’aurait bien tenté c’est clair.
Basket Ball Dans La Peau – Aujourd’hui tu es éducateur sportif, parle nous un peu de cette
passion ?
Franklin – Une passion qui part du basket et d’EVLBG, j’ai fait 4ans en tant que coach, j’ai été en fac de sport et je savais que je voulais travailler dans le sport. A l’époque le club cherchait à embaucher des jeunes du club comme salarié, malheureusement 2 potes l’étaient déjà et le quota était rempli. Le président de l’époque a cherché des annonces pour être éducateur sportif et Arnouville cherchait. J’ai été embauché là-bas en 2010, j’ai passé un BPJEPS que le pôle emploi m’a financé et je faisais mes stages pour la mairie d’Arnouville et j’ai pu participé à différentes actions formatrices chez eux jusqu’à maintenant (ça fait donc bientôt 14ans que j’y suis).
Travailler avec différents publics (de 3 à 77ans), avec différents profils (sportifs, non sportifs, santé, loisirs, d’origine étrangère, avec les écoles, sur site libre etc) ça m’a fait comprendre que j’aimais réellement transmettre à tout le monde et que la diversité c’était ma motivation. Depuis 2019 je suis coach sportif à mon compte en parallèle ce qui fait que je coache en collectif, en individuel, en extérieur, je fais du coaching à domicile, je coache des enfants sur du crossfit et je participe à la préparation physique de l’équipe 1ere de Gonesse chaque été depuis 2ans.
Je suis content de voir que mes « coachés » apprécient mon travail ça me motive à continuer et évoluer (je pourrais en parler des heures de mon expérience et de mon état d’esprit).
Basket Ball Dans La Peau – Un message à transmettre à nos lecteurs, une citation préférée ?
Franklin – Soyez actifs, bougez bougez on a la chance de pouvoir le faire et ça nous permet de garder une bonne santé, soyez déterminés et résilients pour toujours chercher à évoluer et retenez qu’on arrête jamais d’apprendre et de se développer.